ATTENTION, CE TEXTE N'EST PAS DE MOI !
JE RELAIE AUTANT QUE POSSIBLE L'INFORMATION ...
Au-delà des drames humains, évitons à tout prix les (dé)réglements à la va-vite !
CRISE REQUIN REUNION : CHRONIQUE D’UN HOLD-UP
“La véritable sagesse consiste à ne pas s'écarter de la nature, mais à mouler notre conduite sur ses lois et son modèle”.(Sénèque)
Depuis deux ans, la « crise requin » qui frappe l’Ile de la Réunion ne fait que s’envenimer. Elle a atteint son paroxysme dernièrement.
Sommé par le tribunal administratif de prendre des mesures, le préfet de la Réunion, M. Jean-Luc Marx, vient de décréter de façon unilatérale la mise à mort de 90 requins (45 requins bouledogue et 45 requins tigre) sous un prétexte faussement scientifique du même niveau d’hypocrisie que la chasse à la baleine “scientifique” du gouvernement japonais. L’Etat envisage aussi la mise en place de mesures de “régulation raisonnée” des populations de requins aux abords de l’île sur le long terme.
Comment le préfet de la Réunion peut-il invoquer une “gestion raisonnée des stocks” pour justifier la mise à mort de ces requins alors même qu’il n’existe aucune étude chiffrée sur leur population, que leur surpopulation dans le milieu local est improbable d’un point de vue biologique et que, de son propre aveu, il avance à tâtons sur une base empirique incertaine. Ce genre de décision avait déjà été dénoncé il y a un an par l'institut de recherche et de développement (IRD) dans la revue spécialisée "Pour la Science" : « La forte capacité des deux espèces à se déplacer sur l'ensemble de la côte, voire dans l'ensemble de l'Océan Indien, montre que la pêche aux squales sera non seulement coûteuse mais aussi inefficace. Le prélèvement pourrait même produire l'effet inverse de celui recherché : on risque de prélever des requins plutôt côtiers, ce qui pourrait laisser le champ libre à des requins plus pélagiques, tels le requin tigre. Par ailleurs, une traque des requins pourrait compromettre le programme de recherche CHARC ». La Réunion est une île ouverte sur l’océan qui continuera à accueillir des requins venus du large. Que peut-il y avoir de raisonnable à “réguler” à l'aveugle une espèce dont on sait que les populations à l’échelle mondiale sont en chute libre ? Qui est capable de déterminer combien de requins il faut tuer pour assurer la sécurité des usagers de la mer ? La Réunion va-t-elle devenir une impasse mortelle, un triangle des Bermudes, pour les requins de l’Océan Indien ?? ...
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